Aide humanitaire

Je serais satisfait qu’un modèle égalitariste, où chacun peut mener le projet de vie qui l’inspire tout en étant à l’abri de la domination d’autrui, façonne nos institutions sociales et politiques. Mais en attendant que notre monde soit juste, il nous appartient d’oeuvrer à le rendre tel et à pallier ses déficits, même si c’est par des mesures temporaires. À ce sujet, la pauvreté absolue représente l’un des problèmes les plus criants à réparer et qui en appelle même une responsabilité individuelle.

Pourquoi s’occuper de la pauvreté? Peut-on vraiment sauver des vies?

L’argument de Peter Singer pour contribuer personnellement à combattre la pauvreté absolue:




Voulez-vous savoir à quel point vous êtes riches? Cliquez sur l’image ci-dessous qui vous permettra de le calculer.

Il s’agit du salaire annuel en pouvoir d’achat réel local.

Selon un rapport datant de 2008:

  • 2,5 milliards d’êtres humains vivent avec moins de 2$ par jour.
  • 1,4 milliards d’êtres humains vivent avec moins de 1,25$ par jour.
  • Plus d’un milliard d’êtres humains n’ont pas accès à de l’eau potable.
  • Plus de 800 millions d’êtres humains vont au lit le ventre vide chaque jour.
  • Plus de 6 millions d’enfants par année meurent de maladie que l’on pourrait facilement traiter.
  • Plus de 100 millions d’enfants n’ont pas accès à une éducation de base.
Répartition de la pauvreté absolue, en pourcentage par pays. Source: Wikipédia

Répartition de la pauvreté absolue, en pourcentage par pays. Au total: 1,4 milliards d’humains, en 2008.
Source: Wikipédia

Comment donner et à qui donner?

Parce que la motivation morale est un phénomène complexe qui oscille beaucoup dans le temps, il vaut mieux se doter d’habitudes qui faciliteront notre contribution caritative. En ce sens, l’option des prélèvements mensuels automatiques semble la mieux indiquée, car il n’est alors plus nécessaire de penser constamment, par soi-même, à donner une partie de notre salaire. J’estime aussi que ces montants peuvent augmenter progressivement de manière à ce qu’on s’adapte à notre nouveau budget. On peut commencer, par exemple, par donner 25$ par mois, et la deuxième année, 50$ par mois, et ainsi de suite. Éventuellement, on peut se doter d’un objectif proportionnel à nos moyens, par exemple de donner 5% de nos revenus après impôts. Et bien sûr, ne pas oublier d’encourager son entourage à faire sa part.

Ensuite, à qui doit-on donner de l’argent? Bien sûr, choisir une oeuvre dont la cause nous rejoint particulièrement est une très bonne idée. Toutefois, il est important aussi de se soucier de l’efficacité de nos dons. De plus, comme les ressources sont limitées, il est mieux de donner aux organismes qui en ont le plus besoin et qui savent le mieux maximiser les effets de leurs ressources, afin de faire la plus grande différence possible en ce monde. C’est pourquoi s’intéresser à la pauvreté absolue, et moins aux organismes locaux, peut être prioritaire. Voici quelques exemples d’organismes évalués par des tiers pour leur efficacité et pour l’urgence de leur cause:

Personnellement, j’aimer donner à Vegfam qui, bien que n’étant pas évalué par un tiers, est probablement le seul organisme à assurer de ne pas exploiter d’animaux non humains pour venir en aide aux humains. Mais libre à vous de choisir un organisme qui représente vos valeurs et vos exigences.

Mes honoraires de conférencier, s’il y a lieu, sont généralement versés à Vegfam.