Conférences novembre 2016 (Lille, Rennes, Bagnolet, Paris)

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J’ai le privilège d’aller en Europe pour participer à un congrès académique sur le thème de la politique animale, qui a lieu aux Pays-Bas, et je profite de ce séjour en Europe pour donner quatre autres conférences sur le continent — à Lille, à Rennes, à Bagnolet et à Paris. Détails ci-dessous. Au plaisir de se rencontrer à l’un ou l’autre de ces évènements!

J’annonce par ailleurs qu’étant donné que je dois me consacrer plus significativement à mes recherches doctorales dans les prochains mois, j’ai décidé de ne pas accepter de nouvelles propositions de conférences (à moins d’exception) jusqu’en août 2017. Je regrette que mes publications sur ce blogue se feront plus rares par la même occasion. Mais n’ayez contrainte, je poursuis mes réflexions et j’en aurai simplement davantage à partager par la suite!

Leusden, samedi 12 novembre

Je participerai au congrès Animal Politics: Justice, Power, and the State qui aura lieu du 12 au 13 novembre 2016 à Leusden, aux Pays-Bas. Mon intervention est intitulée “Autonomy and Paternalism for Animals: Towards an Integrated View on Liberty and Permissible Interference” (résumé disponible en suivant le lien) et porte sur des idées que je développe au cours de mes recherches doctorales.

Lille, jeudi 24 novembre

Le jeudi 24 novembre, je suis invité par l’association Sentience Lille pour donner ma conférence Justice animale et justice sociale: même combat? traitant de convergence des luttes, de la gauche et de la question animale. L’évènement aura lieu à 17h30 à la Salle Vie Étudiante. Détails accessibles en cliquant l’image promotionnelle ci-dessous:

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Résumé: Pourquoi se préoccuper des animaux alors que tant d’injustices humaines sévissent jour après jour? N’est-ce pas là un grave manque de priorité?

Ces doutes sont largement partagés par la gauche, et c’est pourquoi le mouvement de libération animale est la plupart du temps ignoré par ceux-là même qui défendent la convergence des luttes. Il se pourrait, cependant, que non seulement la justice animale ne s’oppose pas à la justice sociale, mais qu’elle en fait partie et qu’elle peut même y contribuer. En effet, les arguments en faveur du respect des animaux sont essentiellement les mêmes qui soutiennent la justice humaine ; et, inversement, les arguments s’opposant à la libération des animaux ressemblent beaucoup aux arguments entendus contre la gauche. Combattre un système d’oppression devrait donc aider à fragiliser les autres idéologies d’oppression, et c’est pourquoi nous devons réconcilier les luttes progressistes plutôt que de les opposer.

Rennes, vendredi 25 novembre

Le lendemain, je suis reçu par Sentience Rennes et L214 Rennes pour parler à nouveau de Justice animale et justice sociale: même combat? (voir résumé plus haut). L’évènement a lieu le vendredi 25 novembre à 19h, à l’Université de Rennes 2, Amphi L1 – Campus Villejean. Détails accessibles en cliquant l’image promotionnelle ci-dessous:

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Bagnolet, samedi 26 novembre

Je suis invité le samedi 26 novembre, à 18h30, au Rémouleur à Bagnolet où je donnerai ma conférence Vers des relations post-capitalistes avec les animaux.

Résumé: La plupart de nos relations avec les animaux sont des relations d’exploitation ou d’appropriation : les animaux domestiqués se voient traités en divers produits de consommation et les animaux non domestiqués se voient plutôt dépossédés de leur habitat et de ce dont ils ont besoin pour vivre sainement, car les humains considèrent que toute la planète et ce qui y habite leur appartiennent.

Et si les animaux étaient plutôt considérés comme des individus à part entière? Cette conférence tentera de mettre en lumière quelques implications du capitalisme sur la condition animale et quelques solutions possibles pour pouvoir les respecter, en considérant entre autres des relations de travail non basées sur l’exploitation ainsi que l’intérêt de la décroissance économique.

Paris, lundi 28 novembre

Enfin, la veille de mon départ, je participerai à l’évènement La question animale est une question de justice sociale, où je donnerai ma conférence Justice sociale et justice animale (voir résumé plus haut) pour le public parisien en compagnie de Marie Bernadou (psychologue clinicienne à Toulouse) qui parlera de Animalité et Politique. Le véganisme : une tentative d’objection au discours capitaliste ?. Cet évènement, parrainé par Vegan Folie’s, L214 et la Mairie du 2e arrondissement de Paris, aura lieu à l’Espace Jean Dame le lundi 28 novembre de 19h30 à 22h.

Je tiens à souligner que cet évènement est avant-tout initié par Amandine de Vegan Folie’s, que je remercie par ailleurs pour son invitation et pour m’avoir mis en contact avec les autres réseaux pour que je donne d’autres conférences en France.

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Conférence passée à Sydney

Pour les personnes suivant la progressiccon de mes recherches, j’ai oublié de mentionner la conférence Preference Formation: A Non-Rationalistic & Non-Individualistic Approach que j’ai donnée au Human Animal Research Network le 20 septembre à l’University of Sydney. Résumé:

There are many theoretical obstacles that prevent marginalized groups, such as animals and persons with cognitive disabilities, from living the life they would like to lead. The main cause in these two cases has probably to do with the way philosophers typically define the concept of autonomy – in a highly rationalistic fashion. This tradition seems to me wrongheaded, as everyone is entitled to be free to choose her life and to not be dominated, regardless of one’s cognitive abilities.

But even once we grant that these individuals deserve the rights associated with autonomy, other issues persist. Is it enough to let them choose as they want or is intervention warranted in some cases, for instance when their choices are significantly harmful? And given that influences inescapably shape one’s identity and preferences in any social settings, how can we ensure that their environment can foster their autonomy rather than force them into predetermined choices? In general, how do we deal with adaptive preferences with persons who are not only more vulnerable to manipulation, but also less apt to question their options?

By drawing from relational autonomy, disability studies, and citizenship theory of animals, I will argue that these issues can be addressed in non-rationalistic and non-individualistic terms in a way that is equally instructive for neurotypical human agents, for persons with cognitive disabilities, and for animals. This approach will emphasize that social support is often crucial for any group to acknowledge and overcome its oppression, and for this reason, that personal autonomy often relies on interpersonal contributions. But this social influence, as it can as much foster as undermine individual liberty, should also aim at helping individuals to make their own choices, by allowing them the opportunity to redefine their relationships and their environment to a certain extent, to opt out if necessary, as well as to gain the power to contest their set of options.