Que penser de la laine? (Versus 02)

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Versus 02, disponible en ligne et en papier.

Le texte que m’avait demandé l’équipe éditoriale du magazine Versus (maintenant Véganes Magazine) pour leur deuxième numéro vient d’être mis en ligne et est désormais accessible dans son intégralité. Dans le cadre du dossier sur la mode sans cruauté, on m’avait invité à aborder les questions éthiques au sujet de la laine et de la laine recyclée; j’en avais aussi profité pour demander si une collaboration égalitaire et antispéciste était vraiment possible avec les moutons et autres animaux produisant de la laine, puis j’avais conclu en critiquant l’usage de l’expression « suivre comme un mouton » pour son spécisme. Texte rédigé en juin 2015 et publié à l’automne 2015.

Extrait:

Lorsqu’on parle d’exploitation animale, on pense d’abord aux industries de la viande, du lait et des oeufs. On songe à la souffrance des mutilations sans anesthésie, au supplice des stalles de gestation, des cages pour poules et des enclos pour veaux, à l’étouffement dans les camions de transport et à la fin tragique de tous ces animaux à l’abattoir.

On pense moins, il faut bien l’admettre, aux moutons dont la laine est tondue pour faire des vêtements. On s’imagine facilement qu’il s’agit d’un procédé relativement inoffensif, semblable à celui de couper des cheveux. J’ai moi-même longtemps pensé ainsi. Alors que la fourrure et le cuir trahissent par eux-mêmes l’abattage d’animaux, il ne semble pas y avoir de sang versé dans la fabrication de laine. Si tel est le cas, que devrait en penser un végane ? Est-ce une exploitation animale comme une autre ou est-ce plutôt une forme de coopération mutuellement avantageuse ?

Vous pouvez lire le texte entier par ici et découvrir de nombreux merveilleux textes (de Martin Gibert, Brigitte Gothière, pattrice jones, Sue Donaldson, David Olivier, Kevin Barralon, Carol J. Adams, Renan Larue, entre autres.) dans le reste du deuxième numéro de Versus.

Et à suivre, au printemps 2017, mon troisième texte pour Véganes qui devrait paraître dans le quatrième numéro de ce magazine !

Publications de l’automne 2015

Versus 02 couverture

Versus 2 paraîtra le 22 octobre à Montréal!

Je publie peu depuis quelques temps, car je me suis remis à temps plein dans mes recherches doctorales et je souhaite aussi apporter ma contribution au Réseau JASE et à Queen’s Animal Defence. En attendant que j’écrive d’autres textes originaux sur mon blogue, vous pouvez tout de même découvrir ailleurs quelques textes que j’ai écrits ou pour lesquels j’ai contribué. En résumé:

Entrevue dans le Huffington Post Québec

Le blogueur Jean-Christophe Pagé, qui se consacre à des questions de modes de vie alternatifs et aux mouvements de contre-culture pour le Huffington Post Québec, m’a invité à faire une entrevue sur mes recherches doctorales. Le texte, intitulé « L’autonomie des animaux: entrevue avec Frédéric Côté-Boudreau », a été publié le 13 septembre 2015. Extrait:

[Les animaux] ont des préférences individuelles, des affinités particulières et des personnalités qui leur sont propres – certains sont curieux et joueurs, d’autres prudents et casaniers. Pourquoi ne pas respecter leurs propres envies et leurs propres désirs?

Les animaux peuvent très bien avoir envie de développer des relations sociales avec certains plutôt que d’autres, ou bien choisir le type d’activités à faire dans leur journée, ou encore quel territoire explorer, etc. Cela peut paraître superflu lorsqu’on compare à de supposés projets de vie rationnels que les humains auraient, mais aux yeux des animaux ce sont les choses qui importent le plus.

HuffPost Québec autonomie des animaux

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Proposition de thèse acceptée: « Animals, Autonomy, and the Right to Make Personal Choices »

Cliquez sur l'image pour ouvrir le document intégral (30 pages).

Cliquez sur l’image pour ouvrir le document intégral (30 pages).

Ma deuxième année de doctorat à Queen’s University était consacrée à la préparation et à la défense d’une proposition de thèse. Cette défense a eu lieu le 23 juin dernier et ma proposition a été acceptée: j’ai donc reçu l’aval de mon comité pour travailler sur l’application aux animaux non humains du droit de faire des choix personnels, un droit qui invite à la discussion sur des concepts tels que l’autonomie, la liberté, le paternalisme, l’éducation et les préférences adaptatives. Il s’agit de la continuité de mon mémoire de maîtrise, à la différence que je propose cette fois d’avancer un critère qui permette de déterminer quand il faut laisser un animal ou un humain faire ses choix personnels et quand il peut être justifié d’intervenir. Ce problème occupera l’essentiel de mes deux prochaines années de mes recherches universitaires!

Le texte de 25 pages présentant mon projet, sa pertinence et sa structure prévue est maintenant en ligne sur Academia.edu au nom de: « Animals, Autonomy, and the Right to Make Personal Choices (Dissertation Proposal—2015) ». Ce travail se trouve uniquement en anglais, étant donné que je poursuis mes études dans cette langue, mais j’ai traduit plus bas le paragraphe d’introduction:

Abstract: What kind of life do animals want to lead? Surprisingly, this kind of question is rarely addressed in animal ethics, and my proposed project is to explore this gap within a liberal framework. More specifically, I intend to extend to animals the right to make personal choices, a right that is usually closely tied to the notion of autonomy. According to the most influential conceptions of autonomy, however, animals cannot be considered autonomous in any significant sense, which implies that they are denied the rights to make personal choices, to shape their lives, or to have any control whatsoever over what to do, where to live, who to engage with, what to eat, and so on. This project therefore calls for a critical examination of the concepts of autonomy, liberty, and paternalism, and it explores their relation to sentient beings who lack meta-cognitive abilities—which most animals are.

Résumé: Quelle vie les animaux veulent-ils mener? Étonnamment, ce type de questions est rarement discuté en éthique animale, et le projet que je propose est d’explorer ce manque au sein du paradigme libéral. Plus précisément, j’ai l’intention d’accorder aux animaux le droit de faire des choix personnels, un droit généralement étroitement associé à la notion d’autonomie. Selon les conceptions de l’autonomie les plus influentes, cependant, les animaux ne peuvent d’aucune manière être considérés autonomes, ce qui implique qu’ils se voient refuser les droits de faire des choix personnels, de façonner leur vie, ou d’avoir quelconque contrôle au sujet de ce qu’ils peuvent faire, où ils peuvent vivre, avez qui faire des activités, quoi manger, etc. Ce projet appelle ainsi à un examen critique des concepts d’autonomie, de liberté et de paternalisme, et explore leurs liens auprès d’être sentients dépourvus de capacités métacognitives — ce qui correspond à la plupart des animaux.

Lire le projet de thèse pour en connaître davantage. Prière de ne pas citer ou utiliser ce travail sans permission (écrivez-moi pour en discuter).

Diapositives de Peut-on reconnaître l’autonomie et la citoyenneté animales?

Couverture de ma présentation à Lyon et Paris. Crédit photo: Jo-Anne McArthur

Cliquez sur l’image pour accéder à l’intégralité des diapositives (58 pages).

À des fins de consultation, les diapositives des conférences que j’ai données les 4 et 5 juin à Lyon et Paris respectivement sont maintenant en ligne: « Peut-on reconnaître l’autonomie et la citoyenneté animales? » (58 pages, format PDF). Les transitions ont naturellement dues être effacées afin de faciliter la lecture. Lire la suite