État des lieux de la question animale au Québec

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L’horaire de la première édition des Estivales de la question animale édition Québec est maintenant disponible ! Les inscriptions sont encore officiellement ouvertes jusqu’au 14 juillet et nous espérons vous y voir en grand nombre à Sherbrooke du 24 au 27 juillet.

J’y donnerai une conférence sur l’État des lieux de la question animale au Québec qui sera divisée en trois parties:

  1. portrait du mouvement de défense animale au Québec, incluant: associations défendant le végétarisme ou le véganisme, organismes avec salariés, groupes militants, regroupements étudiants, refuges et sanctuaires, évènements végé, évènements militants, publications importantes et documentaires réalisés au Québec;
  2. portrait des formes d’exploitation animale et des violences qu’ils subissent ainsi que des lobbys qui défendent cette exploitation au Québec;
  3. liste très incomplète de quelques alliés du mouvement et de potentielles alliances.

Il s’agit ainsi d’une présentation descriptive vise à mieux comprendre quelles sont nos ressources et qui sont nos adversaires dans ce mouvement.

Comme vous pouvez le voir dans l’horaire, il y aura de nombreuses autres activités passionnantes et j’espère que cet évènement contribuera à solidifier les liens entre militant-e-s de la cause animale dans notre coin de pays !

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Discours pour la marche pour la fermeture des abattoirs

Discours écrit pour la Marche pour la fermeture des abattoirs qui a eu lieu le 17 juin 2017 à Ottawa, organisée par KARA Kebek Animal Rights Association (de Montréal) et Ottawa Animal Defense League. Inspiré entre autres de mes billets « Les défis économiques » et « La pyramide des oppressions et l’intersectionnalité ». En raison de contretemps, j’ai prononcé une version abrégée du texte suivant.

Photo par Ashley Fraser (Ottawa Citizen)

Fermer les abattoirs est un grand projet de société, probablement l’un des plus grands projets de société jamais entrepris. Mais ce n’est pas parce qu’il est très exigeant qu’on ne doit pas l’exiger. Au contraire.

Fermer les abattoirs signifie, bien entendu, de cesser cette violence absurde et incroyablement immense que l’on impose aux autres animaux. Cela implique de cesser de voir ces individus comme nos propriétés, comme des ressources disposées à nos désirs. Cela implique de les reconnaître comme des personnes, des personnes qui cherchent à mener leur propre vie, et peut-être même à la partager avec nous en harmonie plutôt qu’en étant dominés et exploités.

À mes yeux, fermer les abattoirs signifie aussi libérer les humains. Les libérer de ce cycle de violence dont nous sommes à la fois bourreaux, victimes et complices. Et ça nous fera le plus grand bien. Nos sociétés, sans abattoirs, se porteraient pour le mieux.

Ça nous ferait du bien parce que, pour en arriver à fermer les abattoirs, nous devrons aller au-delà de la cause animale. Il nous faut en particulier allier la cause animale aux autres causes de justice sociale. Je ne vois pas d’autres moyens. Le travail que nous sommes en train de réaliser aujourd’hui s’inscrit ainsi dans un projet plus large de réformer la société : créer une société moins violente, plus juste, où chacun a sa chance et sa place. Une société plus compatissante, plus inclusive et qui respecte les différences de chacun. Une société qui apprend à écouter, écouter même les individus qui ne parlent pas le langage humain.

Je dis donc que pour fermer les abattoirs, il nous faut embrasser des causes beaucoup plus larges. Il faut, par exemple, s’attaquer à ce qui crée la pauvreté. Il faut s’en prendre au sexisme. Il faut déconstruire le colonialisme, l’impérialisme, le capitalisme, le racisme, le capacitisme et tous ces autres mécanismes d’exclusion sociale et de domination. Parce que ces systèmes ont tous de graves conséquences sur le sort ces animaux que nous exploitons et que nous violentons. Et aussi, sur le sort des humains qui participent au système, que ce soit en tant que consommateurs, travailleurs ou citoyen-ne-s. Nos sorts sont liés.

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Les Estivales de la question animale *édition Québec*

(Note personnelle: mes excuses, j’ai négligé ce site ces derniers mois pour des raisons de doctorat, de voyages d’études, de conférences et bientôt d’enseignement. Je me suis également impliqué dans divers projets militants, dont le Festival végane de Montréal ainsi que les Estivales, que je co-organise et dont je parle ci-contre. Mais je reviendrai un jour en force avec de nouvelles réflexions à partager!)


Le mouvement pour la cause animale étant en pleine effervescence au Québec, il est grand temps que les personnes s’y intéressant se rencontrent pour échanger et pour nouer des liens plus solides. C’est pourquoi nous vous invitons, les 24 au 27 juillet 2017, aux Estivales de la question animale édition Québec, un rendez-vous annuel qui s’inspire d’une tradition qui a lieu chaque été en France depuis 2003!

Les Estivales prennent la forme de rencontres où sont partagées connaissances, expériences et opinions. Elles sont ouvertes à toutes les personnes intéressées de près ou de loin par la question animale, que ce soit à titre individuel ou en tant que membre de diverses associations. Le tout se déroule dans un esprit inclusif, communautaire et convivial. Ainsi, les participant-e-s séjournent quelques jours ensemble et participent aux activités planifiées en se partageant les tâches collectives (cuisine, ménage, vaisselle, s’occuper des animaux sur les lieux, etc.).

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