L’inflation animale

Article publié en ligne sur le site de L’Amorce. Revue contre le spécisme, le 7 décembre 2025. Extrait :

Les chiffres sont importants. En 2014, je calculais qu’il faut seulement 2,4 jours pour tuer autant d’animaux terrestres qu’il y a eu de morts humaines durant toutes les guerres de l’histoire de l’humanité.

Les guerres se poursuivent. La guerre contre les animaux aussi. Et de manière prévisible, la tragédie va en s’accélérant.

Selon les plus récentes données colligées par Faunalytics[1], le nombre annuel d’animaux terrestres tués pour la consommation s’élève désormais à 85 444 639 663 (statistiques de 2023) alors que les données de la FAO que j’utilisais affichaient 62 768 239 047 en 2010. Autrement dit, en treize ans, nous assistons à une augmentation de 36 % de victimes de l’élevage. Il faut désormais 1,7 jour pour tuer autant d’animaux terrestres qu’il y a eu de morts durant toutes les guerres de l’histoire.

Image empruntée à Faunalytics: voir sur leur page pour une version interactive. À noter que pour les oiseaux (poulets, canards et dindes), chaque unité représente 1000 individus, sans quoi leurs barres de progression auraient éclipsé toutes les autres espèces.

Lire l’article intégral sur le site de L’Amorce.

Logo de L'Amorce. Cliquer sur le lien pour l'article intégral.

« Le rendez-vous manqué de l’éthique animale » (L’Amorce no. 2) et recension sur le travail animal

Née en novembre 2018 grâce à un collectif de personnes dévouées, L’Amorce est rapidement devenue une ressource incontournable pour la cause animale dans la francophonie. Je ne saurais trop la recommander (et je ne comprends pas bien pourquoi je n’en ai pas parlé plus tôt ici, si ce n’est que j’ai plutôt délaissé ce blogue à la même époque et que je prenais pour acquis que les personnes qui me suivent la connaitraient assez vite). Voilà que cette année, j’ai enfin pu apporter ma modeste contribution à cette revue, et ce, deux fois plutôt qu’une: un texte sur le spécisme et le capacitisme et une recension d’un ouvrage collectif sur le travail animal.

« Le rendez-vous manqué de l’éthique animale » dans L’Amorce no. 2

Image provenant du compte Instagram de L’Amorce, et prise par Florence Dellerie.

Si vous n’en avez pas entendu parler : le deuxième numéro papier de L’Amorce. Revue contre le spécisme (Éliott Éditions) est paru à la fin avril 2025 et propose des contributions de Jeff McMahan, Élise Desaulniers, Sarah Zanaz, Thomas Lepeltier et Victor Duran-Le Peuch, ainsi que des entrevues avec Brigitte Gothière, Guillaume Meurice et Kaoutar Harchi. Il contient aussi un dossier spécial sur le spécisme et le capacitisme, proposant des extraits de Braves bêtes de Sunaura Taylor, un texte de Tom Bry-Chevalier et un de Sarah Fravica. Pour ma part, je signe « Le rendez-vous manqué de l’éthique animale » dans ce même dossier :

Pourquoi l’association entre le handicap et les animaux suscite-t-elle autant de clivages? De l’« exploitation conceptielle » du handicap à la notion de « non-personne », Frédéric Côté-Boudreau, auteur de l’entrée « Capacitisme » dans La pensée végane (PUF, 2020), revient sur le rendez-vous manqué entre les luttes anticapacitistes et l’éthique animale, qui véhicule encore parfois des conceptions défavorables aux personnes handicapées.

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