Quatre arguments en faveur de la mort des animaux

OntarioAbattoir-0038

Photo de Jo-Anne McArthur.

L’article « The Moral Significance of Animal Pain and Animal Death » d’Elizabeth Harman provenant du recueil The Oxford Handbook of Animal Ethics présente et réfute quatre arguments soutenant l’idée que tuer des animaux non humains sans douleur ne représente pas un tort moral (à supposer qu’une chose telle que la mort indolore soit techniquement et économiquement réaliste, surtout à grande échelle — ce dont je doute). J’ai résumé ces quatre arguments en deux points et j’ai aussi ajouté deux autres arguments qui sont parfois évoqués sur cette question:

  1. Priver d’un bien ne signifie pas nécessairement faire du mal.
  2. Les animaux n’ont pas de plans pour le futur ni (suffisamment) de continuité psychologique.
  3. Les animaux s’entretuent déjà.
  4. Notre raison de les tuer est la cause de leur existence, donc les tuer n’est pas contraire à leurs intérêts.

Question parallèle: comment peut-on considérer qu’il est moralement condamnable de causer de la souffrance aux animaux non humains, mais non de mettre fin prématurément à leurs jours (même sans souffrance)? Tout comme moi, Harman estime pourtant que si on endosse la première partie de cette thèse, alors on est logiquement portés à considérer qu’il ne faut pas non plus tuer des animaux non humains (toute chose égale par ailleurs), même sans souffrance. Grâce à ce texte, j’espère pouvoir démontrer pourquoi.

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Statistiques astronomiques

http://www.mnn.com/food/healthy-eating/stories/what-to-ponder-when-picking-poultry

Élevage industriel de poulets.

Sunday Bloody Sunday

Pour le Super Bowl, il est estimé que 1,25 milliards d’ailes de poulet seront consommées. Considérant que chaque oiseau peut donner quatre ou six ailes de poulet (et non deux, contrairement à ce que l’on aurait pu penser) du fait que chaque aile est divisée en deux ou quatre, on peut estimer qu’entre 208 et 312 millions d’oiseaux auront été tués pour ce seul évènement, pour une journée seulement. Et ces chiffres se reproduisent, s’additionnent, année après année.

Nous sommes pourtant capables de changer, de respecter les autres; nos traditions peuvent évoluer. Avoir du plaisir entre amis et regarder du sport peut très bien se faire sans tuer d’autres individus qui partagent les mêmes intérêts fondamentaux que nous et qui auraient voulu, eux aussi, avoir de meilleures opportunités de vie. Ils n’ont rien fait pour mériter ce triste sort.

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