Jour de la Terre: Adoptons une habitude réellement durable

pinata de baleine

Texte que j’ai co-écrit avec Élise Desaulniers, auteure de Je mange avec ma tête: les conséquences de nos choix alimentaires (Stanké 2011) et Vache à lait, dix mythes de l’industrie laitière (Stanké 2013). Publié originalement sur Penser avant d’ouvrir la bouche, republié sur Huffington Post Québec et repris intégralement ici.

En ce 22 avril, on nous invite à fêter la terre « en changeant nos habitudes ». Dans sa campagne québécoise, le Jour de la terre présente des piñatas en forme d’animaux sauvages contenant non pas des bonbons, mais des déchets : canettes d’aluminium, bouchons de plastique, mégots de cigarettes ou morceaux de verre. Le message de cette campagne, c’est que chaque petit geste compte et qu’il faut réduire son emprunte en réutilisant et en compostant.

Pourtant, ces petits gestes semblent bien insuffisants au regard de la catastrophe écologique annoncée. Alors que nos émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter et que nous sommes à la veille d’atteindre le point de non-retour en matière de crise environnementale, nous continuons à bouder un changement très concret qui entrainerait des bénéfices considérables. Lequel? Éliminer les protéines animales de notre alimentation.

Les chiffres sont sans équivoque. L’alimentation des végétaliens émet 7 fois moins de gaz à effet de serre que celle des omnivores. Adopter une diète sans viande ni fromage permet de réduire ses émissions de GES de 1,5 tonnes par année. C’est bien davantage (50 %) que remplacer son auto par un modèle hybride, sans compter les économies en eau potable, la réduction des intrants chimiques et l’impact sur l’utilisation de terres agricoles. Recycler sa canette de coca devient un geste bien futile quand on vient de manger une boulette de bœuf haché.

Comment la viande et le fromage peuvent-ils émettre autant de GES?

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La pollution dans nos assiettes

Article rédigé par Marie-Noël Gingras et originalement publié le 26 mars 2014 sur le blogue Vert et fruité désormais fermé, et pour lequel j’ai contribué. Reproduction intégrale ici.

Je remarque que de plus en plus de gens autour de moi s’intéressent au locavorisme. Il y a en effet plein de raisons pour privilégier les produits locaux : encourager les producteurs de notre région et bâtir des liens de solidarité avec eux, mieux connaître les conditions de production, déguster des produits beaucoup plus frais et savoureux, et, évidemment, réduire l’empreinte environnementale liée au transport des aliments. Mais savons-nous que la pollution causée par le transport ne représente que 11 % des gaz à effet de serre de l’alimentation?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est plutôt la production des aliments qui est la principale cause de pollution. Plus précisément, c’est l’élevage animal, qu’il soit biologique ou non, qui est le plus grand responsable de la pollution dans nos assiettes.

effet de serre selon l'alimentation Lire la suite