Portraits de véganes

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Sortir des préjugés

L’un des aspects qui nuit à l’expansion du véganisme semble être la perception sociale de ce mouvement et de ses acteurs. Nous sommes souvent dépeints comme des gens irrationnels, monomaniaques, dépressifs, hippies, étudiants en philo (!), et j’en passe. La réalité est pourtant bien simple: les véganes sont des gens comme tout le monde, ils et elles proviennent de tous les milieux, de tous les horizons. Il n’est pas nécessaire d’avoir un certain cursus afin de comprendre que la violence envers les animaux, et en particulier la violence non nécessaire, n’est pas justifiable, et que l’on peut mener des vies saines sans y participer!

C’est pour tenter de sortir de ces préjugés que, depuis janvier, je suis heureux de participer au projet Portraits de véganes initié par Marie-Noël du blogue Vert et fruité. À travers ces entrevues inspirées de la série lancée par VegActu, nous espérons montrer que les véganes représentent une population diversifiée et engagée, loin de calquer les stéréotypes que l’on voudrait bien lui accoler.

Parallèlement, je vous invite à prendre connaissance du concept de végéphobie (via notamment ce document très détaillé). Comme l’explique Martin Gibert dans son excellent article publié dans Versus, « parce qu’ils refusent de cautionner la souffrance animale, les véganes sont parfois victimes de mépris et d’attaques personnelles. […] Les véganes n’ont malheureusement que trop l’habitude de se faire traiter de tous les noms: extrémistes, trop sensibles, orthorexiques, radicaux, brouteurs de luzerne, carencés, utopistes et bien sûr, sectaires. » Lire la suite

Lorsqu’il est impossible d’être végétalien

« Le véganisme n'est pas un sacrifice, c'est une joie! » Mais si c'était plus difficile dans certains cas?

« Le véganisme n’est pas un sacrifice, c’est une joie! » Mais si c’était plus difficile dans certains cas?

On peut être d’accord avec les arguments en faveur du véganisme et des droits des animaux, mais toutefois avoir de la difficulté à les mettre en pratique. La plupart du temps, ces difficultés sont d’ordre psychologique et social. C’est pourquoi j’ai proposé différents trucs pour faire la transition (ainsi que des ressources) et j’encourage ceux et celles qui se sentent isolé-e-s à se lier d’amitié avec d’autres véganes.

Pour d’autres personnes, en revanche, les difficultés à devenir végétalien sont plutôt d’ordre médical ou biologique. Même si l’Association des diététistes des États-Unis affirme qu’ « une alimentation végétalienne bien planifiée et les autres types d’alimentations végétariennes sont appropriés à toutes les périodes de la vie, y compris la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, et l’adolescence » et que ce message est corroboré par de nombreuses institutions sérieuses à travers le monde, il pourrait exister des exceptions. Que ce soit à cause d’allergies, d’intolérances, de maladies ou autres problèmes de santé, il semble que les défis à la transition vers le végétalisme ne soient pas les mêmes pour tous. Ces cas sont sans doute assez rares, mais ils existent bel et bien. Dans ces circonstances, que peut-on faire?

Dans ce billet, j’explore certaines avenues possibles pour aider de telles personnes à faire le maximum pour devenir végétaliennes. Certaines de ces idées seront controversées et d’autres demeurent irréalistes pour l’instant, mais justement, l’important est que ce soit discuté et que nous cherchions des solutions. Car le but n’est ni d’abandonner ces personnes en continuant de prétendre que le végétalisme est facile universellement, ni de laisser croire qu’il n’y a aucune solution à ce problème! Alors voici les quelques possibilités que j’aborde et qui sont compatibles avec les droits des animaux:

À noter aussi que peu importe l’étendue et la gravité des allergies, intolérances et maladies compliquant le projet d’être végétalien, rien n’empêche d’adhérer théoriquement aux droits des animaux et de boycotter les autres formes d’exploitation animale. Par exemple, on peut avoir des obstacles médicaux à être végétalien mais cesser d’acheter des produits testés sur les animaux, d’aller au cirque et au zoo, de porter de la fourrure et du cuir, etc. — et surtout, on peut sensibiliser son entourage au sujet des droits des animaux et les encourager à devenir véganes (notamment s’ils n’ont pas d’excuse médicale!). Loin d’être hypocrite, il s’agit plutôt de promouvoir l’importance de ce projet moral et collectif tout en reconnaissant ses limites pour certaines personnes. Et comme je souhaite le suggérer, ces limites ne sont pas insurmontables.
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La pollution dans nos assiettes

Article rédigé par Marie-Noël Gingras et originalement publié le 26 mars 2014 sur le blogue Vert et fruité désormais fermé, et pour lequel j’ai contribué. Reproduction intégrale ici.

Je remarque que de plus en plus de gens autour de moi s’intéressent au locavorisme. Il y a en effet plein de raisons pour privilégier les produits locaux : encourager les producteurs de notre région et bâtir des liens de solidarité avec eux, mieux connaître les conditions de production, déguster des produits beaucoup plus frais et savoureux, et, évidemment, réduire l’empreinte environnementale liée au transport des aliments. Mais savons-nous que la pollution causée par le transport ne représente que 11 % des gaz à effet de serre de l’alimentation?

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est plutôt la production des aliments qui est la principale cause de pollution. Plus précisément, c’est l’élevage animal, qu’il soit biologique ou non, qui est le plus grand responsable de la pollution dans nos assiettes.

effet de serre selon l'alimentation Lire la suite