Les animaux devraient être considérés comme des «personnes»

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Le récent Manifeste pour une évolution du statut juridique des animaux connait un succès inespéré, et je félicite mes amis Sophie Gaillard, Martin Gibert et Élise Desaulniers d’avoir orchestré cette initiative, avec le brio qu’ils maîtrisent tant. Il s’agit d’une belle occasion pour se poser des questions sur la nature des réformes qui peuvent et doivent avoir lieu au niveau du droit animal et des conditions d’exploitation, et des anticipations réalistes que nous pouvons entretenir à cet égard. En effet, il est grand temps que nous engagions un débat de société sur cette question.

Avec l’expertise précieuse de Valéry Giroux (LL.M., docteure en philosophie et coordonnatrice du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal) et de Jean-Philippe Royer (candidat au doctorat en philosophie à l’Université de Montréal et à l’Université catholique de Louvain), j’ai co-écrit cette lettre d’opinion qui est parue ce matin dans Le Devoir. Bien que d’accord avec le Manifeste sur la nécessité de moderniser le droit animal, nous tenions toutefois à mettre en garde quant aux risques d’inclure les animaux non humains dans une troisième catégorie juridique, entre les personnes et les biens; nous considérons que la voie de la personnalité juridique, malgré son caractère radical, constitue encore la meilleure voie pour la libération animale. Nous avons tenté de traiter de cette question complexe en moins de 1000 mots, dans un texte originalement intitulé: « Statut juridique des animaux: contre une troisième voie ».

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