Il est coutume, en temps de guerre, de faire une trêve pour les fêtes importantes. Lorsque les deux États en guerre ont un héritage chrétien, ils s’entendent généralement pour interrompre les hostilités le temps de Noël. Alors que la symbolique de Noël perd de plus en plus sa signification chrétienne, il n’en demeure pas moins que la plupart des personnes non-croyantes voient cette fête comme la journée par excellence pour souligner la paix, l’amitié, la réunion.
Et pourtant, Noël n’est pas une vraie trêve. Il existe une classe de victimes qui continuent d’être violentées en cette journée comme les autres journées de l’année. Elles n’ont pas l’occasion de se reposer une seule journée, de vivre un peu d’amitié, de joie, de compassion, de liberté, de reconnaissance. En fait, il se peut que ces temps-ci, elles soient encore plus sollicitées que le reste de l’année, car elles sont jugées essentielles à certaines traditions. Comme s’il valait la peine de perpétuer des traditions violentes, ou comme si on ne pouvait pas adapter et faire évoluer ces traditions.
Pour ces victimes, c’est la guerre perpétuelle. La seule trêve qu’elles auront, ce sera à leur mort, mort planifiée et tout aussi violente que le reste de leur vie.

Dessins de circonstance faits par le bédéiste végane Dan Piraro (Bizarro.com).
Cliquez sur l’image pour accéder à son site et à d’autres de ses illustrations.
Si vous croyez vraiment au mot PAIX, ne serait-ce qu’une journée par année, il serait temps de commencer à l’appliquer. Offrez la compassion et la non-violence. « War is over, if you want it », disait John Lennon. C’est combien vrai!
Voici quelques liens pour fêter Noël de manière non-violente:
- compilation de recettes proposées par Vert et fruité
- 40 recettes originales de Marie Laforêt (100% végétal)
- dinde végétalienne de Végan Québec
- le pâté de foi de Dominique Dupuis: un incontournable dans ma famille
- un menu complet de Noël proposé par Oh She Glows
- 28 recettes proposées par Buzzfeed
- un e-book gratuit en français
- un menu de réveillon proposé par Végans Presque Parfaits
- Tableau Pinterest de PCRM
(Aussi, je ne voudrais pas négliger le fait que d’autres personnes demeurent exploitées pendant le temps des fêtes, comme les travailleurs des pays pauvres. Il faut éviter, autant que possible, d’encourager les industries qui bafouent les droits humains ainsi que les droits économiques, et privilégier les entreprises qui offrent des conditions de travail décentes. Le grand problème, malheureusement, demeure le manque de transparence. Pour ma part, pour éviter de participer à ce problème, je trouve que les plus beaux cadeaux sont soit de petites attentions qui ne coûtent rien, soit des dons à des organismes caritatifs. On dépense tellement d’argent pour des objets inutiles, ne pourrait-on pas des fois s’en servir pour aider ceux qui en ont grandement besoin?)
Joyeux Noël, pour qui ? Pour qui, la bonne année ?
-> http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article210
Merci Flavien. Je ne connaissais pas ce texte. Il m’a glacé le sang tant il est criant de vérité.
Reblogged this on manger du bon manger and commented:
Un article pour se conscientiser sur l’impact de nos habitudes culturelles sur la vie animale.
Si au moins un chef cuisinier français influent s’intéressait vraiment au défi que pose le véganisme à l’art culinaire, il y aurait très rapidement beaucoup plus d’options gourmet ou gourmandes de qualité excellente pour les végans et ceux qui souhaitent le devenir. (Je ne parle pas seulement de dinde.) Cela diminuerait considérablement l’importance des contre-arguments hédonistes. Mais qui recruter?
Ping : Donner des cadeaux: pour qui et pour quoi? | Frédéric Côté-Boudreau