Pour la journée mondiale du véganisme
Le 1er novembre marque la journée mondiale du véganisme (ou le début du mois du véganisme, c’est selon). Pour souligner l’évènement, je décide de vous parler de l’histoire de la Vegan Society.
Le 1er novembre marque la journée mondiale du véganisme (ou le début du mois du véganisme, c’est selon). Pour souligner l’évènement, je décide de vous parler de l’histoire de la Vegan Society.
Une belle anecdote que peu d’antispécistes connaissent, à ce que je sache : celle du changement de conviction de Michael Allen Fox. Ce philosophe canadien a défendu pendant plusieurs années le spécisme et la vivisection, en écrivant des articles et en donnant des conférences. Ses recherches ont culminé avec la publication en 1986 de The Case for Animal Experimentation qui lui a valu une belle notoriété et de nombreux encouragements, notamment auprès de la communauté des scientifiques en faveur de l’expérimentation animale.
Or, en lisant les critiques de son livre, le professeur Fox en vient à se remettre en question. Plus particulièrement, il raconte que : « une féministe radicale m’a forcé à regarder en face le caractère arbitraire de la théorie éthique patriarcale, hiérarchique et anthropocentriste que j’avais adoptée et que j’ai défendue pendant si longtemps, mais que je n’avais pas examinée en profondeur par manque de courage. »1 Il est de plus en plus embarrassé.
On accuse souvent ceux qui défendent les droits des animaux de vouloir imposer leur vision au reste du monde comme le veut l’impérialisme occidental, avec des valeurs « eurocentristes » qui ne cadrent pas avec les différentes cultures du monde. Quelle accusation ironique,lorsqu’on sait qu’à peu près toutes les cultures ont leur tradition de compassion avec les animaux, ou à tout le moins une critique interne les invitant à un plus grand respect envers les non-humains! En réalité, c’est bien l’Europe et l’Occident, avec leur lourde histoire gravée par le christianisme, le cancre de la classe mondiale; c’est bien nous, avec notre héritage cartésien et thomiste de voir les animaux comme des machines ou des objets à notre disposition, qui avons propagé les pires traitements envers les animaux non humains et qui avons le plus insisté sur la suprématie humaine.
Je suis tombé sur John Oswald, auteur écossais du XVIIIe siècle qui, alors soldat en Inde pour la couronne britannique, avait décidé de démissionner après avoir vu les siens maltraiter les Indiens qui se révoltaient. Il a ensuite parcouru le continent, s’est familiarisé avec l’hindouisme et a adopté le végétarisme. De retour en son pays, il publie The Cry of Nature, un vibrant plaidoyer dans lequel il expose ce que l’hindouisme lui a appris comme leçon morale, que vous pouvez consulter sur le site de l’Union Végétarienne Internationale (en anglais).